23 avril 2006

Un debut fulgurant

J'ai passe trois jours animes a Lima grace a Ursula. Concert de jazz a Miraflores, delicieux ceviche de Corniva en bord de mer, soiree festive dans le quartier de Barranco, glandouille paisible a l'universite catolica ...

C'est sans elle, a centro de Lima, que les choses ont mal tourne. Je me suis fait agresse par trois mecs dans la rue. Un type m'a attrape par derriere en m'etranglant et deux autres sont arrives. Tout s'est passe tres vite. J'ai a peine eu le temps de realiser ce qui se passait. J'ai juste balance un coup de poing a un des mecs puis un coup de coude derriere. Apres c'est le trou noir. Je me suis retrouve par terre totalement sonne. Pendant un instant j'ai cru que j'avais reve. Je me suis releve en titubant et j'ai couru sans reflechir. Finalement j'ai retrouve mes esprits en realisant que je n'avais plus mon sac a dos. Je suis revenu et des gens m'ont dit qu'ils etaient partis de l'autre cote. Bref, c'etait foutu. Mais je n'etais pas blesse et j'avais toujours ma banane avec fric et passeport. C'etait le principal. J'ai beau pratiquer toute sorte d'arts martiaux, ca ne m'a pas servi a grand chose. J'ai touche mon crane a la recherche d'une bosse ou quelquechose pour expliquer pourquoi j'avais perdu connaissance. Rien. Finalement je pense que c'est l'etranglement qui a coupe la circulation du sang vers le cerveau. Un prof de Judo m'avait dit que c'etait tres efficace et tres rapide. Je confirme. Un passant m'a accompagne jusqu'a une voiture de police un peu plus loin. J'ai raconte, tant bien que mal, ce qui s'etait passe, avec mon espagnol toujours aussi limite. Ensuite on est parti a la recherche des voleurs. J'ai eu le droit a une visite guidee des quartiers pauvres de Lima dans leur bagnole au parebrise grillage. Ca changeait de la unversidad catolica plein de jeunes privilegies branches en permanence a leur ipod tout beau tout blanc. Bien-sur, on a rien trouve. J'ai fini au commissariat pour faire ma deposition. Bilan des pertes : essentiellement un appareil photo digital, un lonelyplanet et un livre d'espagnol. Un des flics, tout content de savoir que j'etais francais, m'a place les quelques mots qu'il connaissait. Bonjour. Merci. Je m'appelle Carlos. Vous aimez mon pays ? m'a-t-il demande. J'ai repondu en souriant que j'etais la depuis seulement deux jours et que ca commencait putot mal.